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Publié le 10 Avril 2013

 


 

La nuit dernière j'ai rencontré un renard... Où étais-tu mon chéri ?


Musique : Sullivan Coredo
Texte : Mathilde Nègre
Clip : Sullivan Coredo / Mathilde Nègre

 

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Rédigé par Mathilde Nègre

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Publié le 31 Mars 2013

 

 


 

Texte / musique : Sullivan Coredo

Clip : Mathilde Nègre / Sullivan Coredo

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Publié le 7 Mars 2013

 


 

Soutenons les copains-copines au tribunal suite au pique-nique chez Pinault !

Continuons la lutte contre le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes !

Le procès aura lieu le 3 juin à 14h00 au TGI de Versailles

 

 

APPEL A SOUTENIR les inculpé.e.s du Collectif francilien de lutte contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Depuis sa création, le collectif est la cible d'une répression systématique.

Le 27 janvier dernier, 15 personnes se sont invité.e.s dans le parc du château familial des multi-miliardaires François et François-Henri Pinault -actionnaires du groupe VINCI- pour dénoncer leur responsabilité dans la construction du futur aéroport de NDDL. Un pique-nique, une banderole, des slogans pour signifier que nous faisons fi de l' impunité dont bénéficient Pinault et consorts qui exploitent, expulsent et bétonnent au gré de manœuvres politiques et de grands transferts financiers.

La répression ne s'est pas fait attendre, les visiteurs et visiteuses du domaine ont été placé.e.s en garde-à-vue durant 45 heures, inculpé.e.s de « violation de domicile », « menaces de mort », « refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques » et « refus de se soumettre aux prélèvements biologiques », ils/elles comparaîtront devant le Juge des Enfants au TGI de Paris (1 personne) et au TGI de Versailles (14 personnes).

Le samedi 19 janvier, une cinquantaine de personnes se sont rendues au chantier des Halles, autre exemple de connivence entre VINCI et des élus PS. A Paris comme à Notre-Dame-Des-Landes et ailleurs, ils font main basse sur nos vies et nos territoires. De nos mots, slogans et affiches, nous avons recouvert les palissades du chantier, immenses panneaux publicitaires à la gloire d'un Paris uni autour de la consommation.

La répression fut aussi au rendez-vous, deux personnes ont été arrêtées, placées en garde-à-vue pendant 48h, interrogées par le Service d'Investigation Transversale (la police politique), puis déférées. Elles ont été relâchées 70 heures après leur arrestation et comparaitront pour « dégradation de biens privés », « rébellion » et « refus de se soumettre aux prélèvements biologiques », le mercredi 13 mars au TGI de Paris.

Le 16 novembre 2012, deux personnes avaient été arrêtées alors qu'à la veille de la grande manifestation de réoccupation de la ZAD, elles avaient, par quelques inscriptions sur un local de permanence, souhaité rappeler que le PS a les mains sales. Elles ont subi 62 heures de détention, des perquisitions à leur domicile et plusieurs auditions par le fameux Service d'Investigation Transversale (SIT). Jugées le 30 janvier dernier, elles ont été condamnées à un Travail d’Intérêt Général, à une amende et leur condamnation a fait l'objet d'une mention au casier judiciaire.

Nous, collectif de personnes issues de divers horizons, militant.e.s de tous âges, agissant en accord avec nos principes, exprimons toute notre solidarité avec les inculpé.e.s et les personnes emprisonnées. Nous appelons chacun.e à soutenir les inculpé.e.s, en participant à la caisse de soutien et en se rendant à leur procès. Nous appelons chacun.e à nous rejoindre dans notre lutte déterminée contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, contre VINCI et son monde, et contre tous les autres Grands Projets Inutiles et Imposés !

Le collectif francilien de lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Pour participer à la caisse de soutien : envoyez vos chèques à l’ordre de « Les Ami-e-s de Clark Kent» en spécifiant bien au dos du chèque « Soutien à la lutte contre l’aéroport de NDDL » à l’adresse suivante : 9, rue François Debergue / 93100 Montreuil.

Récapitulatif des dates et lieux des procès

→ 12 mars au tribunal de Pantin à 9h30 : procès du Transfo, espace collectif occupé à Bagnolet qui accueille nos AG et l'atelier de construction de la cabane.

→ 28 février à 9h30 devant le Juge des Enfants au TGI de Paris (reporté)

→ 3 juin à 14h devant la 7ème chambre D du TGI de Versailles

→ 13 mars à 13h30 au TGI de Paris (report possible)

Et en solidarité avec ceux/celles qui luttent pour le logement à Paris comme ailleurs, nous appelons à venir soutenir un camarade arrêté lors de l'occupation d'un immeuble : → le 14 mars au TGI de Paris

 

http://nddl-paris.effraie.org/

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Rédigé par Mathilde Nègre

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Publié le 26 Février 2013

 


 

 

« Comme va vite la déchéance du corps »

écrivit-elle

Celle des deux françaises

Qui était malade à ce moment.

 

Elles étaient arrivées

Dans un pays sec et plat

Où les femmes portaient des chaussons

Et des robes de chambres.

Les voyageurs qui traversaient ce pays

Tombaient malades,

Alors à l’hôtel les matelas

Etaient couverts de plastiques.

 

« Pourquoi on ne patauge pas

Dans nos excréments comme les animaux ? »

écrivit-elle,

Faible et malheureuse,

 

Par 7 jours épuisée

épuisée par 8 nuits

D’une diarrhée monstrueuse.

 

Dans ce pays

On entendait

Les robinets cracher

L’eau gargouiller

Constellée

De paillettes noires.

 

Dans son ventre

C’était de la boue,

Crémeuse, coulante,

Orange comme

L’argile des maisons

Orange comme les routes et les champs

Comme la poussière de l’air traversé de lumière,

Grouillante de milliers de fourmis d’or

Qui mangeaient les visages qu’on voyait au travers,

Et les foulards des femmes.

 

Dans son ventre c’était de la boue,

Une boue qui roucoulait,

Une flaque volcanique, explosive,

Un feu intérieur,

Qui brûlait son corps

Rendu blanc,

Son corps devenu mou

Par la malnutrition, la déshydratation,

Et sur les aisselles, le pubis,

Sur les  genoux,

Etaient apparus

Des boutons emplis de pus.

 

« Comme va vite la déchéance du corps »

écrivit-elle

Celle des deux françaises

Qui était malade à ce moment.

 

Puis son ventre dit quelque chose d’impératif,

Dans le langage des bulles.

Elle alla aux toilettes, l’air des toilettes devint sale,

Les toilettes devinrent sales.

Elle se vit

Passer dans le miroir,

Et se dit

« Comme j’ai été diminuée déjà ! »

Elle avait peur de la mort, de la mort qui pue.

 

Elle avait peur de la mort dans cet hôtel moche et cher,

parmi les voyageurs

Malades, français, contents

Parmi les voyageurs

Australiens malades contents

Anglais malades contents,

Italiens malades allemands contents

Qui comptaient les pays en an

Qu’ils avaient pénétrés,

Afghanistan, Iran, Kirghizstan, Azerbaïdjan,

Qui se balançaient des ans,

Qui s’écrasaient,

Ouzbékistan, Turkménistan, Kazakhstan,

Qui s’écrasaient avec leur tête de diarrhée,

Pakistan, Tadjikistan

Leur tête de vomi,

Les australi-an les améric-an les coré-an les allem-an les français-an

Se racontaient leurs merveilleuses aventures de visas,

De caca,

De visa, de caca, de visas, de caca, etc.

 

La française qui à ce moment

N’était pas malade,

Rêvait des palais antiques

Que bientôt elle allait voir,

 

«  Si près la mythique Samarcande,

Si près Khiva, Boukhara,

Joyaux de l’Orient,

Les princesses, les amours, le miel et le vin,

Les dômes bleus des Medersas

Scintillements du ciel bleu,

Merveilles nées du désert. »

 

La française malade

Ne rêvait pas.

Elle attendait que passe la nuit

Et avec elle

Les culottes sales,

Les draps sales,

La honte et l’ennui.

 

Mais au matin alors que son amie

Lui parlait de rapatriement,

Au matin, sans raison, elle était guérie.

 

Les deux françaises arrivèrent enfin

A Samarcande

Il y avait des dômes bleus,

A l’hôtel

Il y avait deux français qui avaient la diarrhée,

Ça se sentait,

Mais ils étaient contents,

Ils faisaient du macramé.

 

Le soir elles mangèrent du riz jaune,

Et la française qui n’avait pas été malade depuis quelques temps

Passa la nuit à vomir du riz jaune, puis de l’eau acide,

Puis elle vomissait mais il n’y avait plus rien.

 

 

Le 18 décembre au 9B lors de la soirée PAS de projection MAIS... organisée pas le collectif Bayonne Arrive.

VJing : VJ Lui
Musique : Sullivan Coredo
Récit : Mathilde Nègre
Danse : Céline Li
Caméra : Pascal Monthaye


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Rédigé par Mathilde Nègre

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Publié le 25 Février 2013

 

les-professeurs-anglophones.JPG

 

Les professeurs anglophones avaient organisé un week-end à la campagne, au cours duquel ils firent du tir à l’’arc, burent de l’’alcool et parlèrent des différences entre les accents anglais, australiens, irlandais et américains. Chacun avait apporté sa bouteille et ses biscuits apéritifs, qu’’ils ne partagèrent pas.


Ils s’’étaient mis à rire en évoquant la réflexion raciste qu’’un des professeurs avait eu en classe, une fille aux cheveux longs, bruns et à la peau très blanche, elle avait dit aux enfants mongols mettez vos noms sur les tables pour que je puisse vous différencier les uns des autres. Au début la fille brune s’’était plainte en riant, manifestement il était fréquent que cette anecdote soit racontée, puis assez vite elle s’’était mise à pleurer.
Un garçon et une fille, qui étaient assis sur un des lits et formaient un couple, avaient continué à rire, moins fort et aussi moins gentiment. La brune s’’était levée et était sortie de la yourte.
Une grosse fille avait choisi ce moment pour parler avec une des deux françaises qu’’elle avait totalement ignorée jusque là, que tous avaient totalement ignorées jusque là, pour la raison qu’’on était à la fin du premier mois de l’’année scolaire et que l’’équipe pédagogique était en train de se constituer en tant qu’’équipe, période au cours de laquelle les intrusions

étaient malvenues. La fille grosse expliqua aux deux françaises qu’’elle était professeur d’’histoire et qu’’elle arrivait d’’Angleterre où elle venait de terminer ses études, que ce poste en Mongolie était sa première expérience professionnelle, comme c’’était le cas de la majorité des professeurs présents dans la yourte, dont l’’âge ne dépassait pas les 30 ans,
sauf un cinquantenaire, le seul à boire du vin, qui semblait déjà à l’’écart malgré ses efforts, à qui seule la grosse anglaise avait parlé, mais de cette façon qu’’ont les jeunes intégrés dans un groupe de jeunes de parler à un vieux qui se serait trouvé là, et le vieux lui répondait avec reconnaissance et empressement, ce qui faisait pitié car immanquablement la fille jeune avait sauté sur la première occasion pour changer d’’interlocuteur, le moment où la brune était sortie en pleurant avait constitué cette occasion, alors la fille grosse s’’était tournée vers sa plus proche voisine, l’’une des deux française à qui personne n’’avait adressé la parole jusque là, et le vieux professeur s’’était trouvé seul, exclu, et s’’était resservi du vin d’’une façon lamentable.


Un peu plus tard un blond, qui venait du Canada et enseignait la littérature, était sorti de la yourte pour voir comment allait la fille brune qui avait eu une réflexion raciste en classe.
Elle était encore en train de pleurer, assise dans la nuit, juste devant l’’entrée de la yourte. Il faisait très froid, il s’’était assis à côté d’’elle et lui avait proposé une cigarette. Les françaises avaient connu le canadien via le site couchsurfing parce qu’’il devait les héberger à Oulan Bator, mais le matin de leur arrivée dans la ville, lorsqu’’elles l’’avaient eu au téléphone, il leur avait dit je suis à la campagne vous pouvez m’’y rejoindre, c’’est comme vous voulez, et les françaises, qui arrivaient de Pékin au terme d’’un voyage de deux jours en bus, en jeep et en train, avaient pris un bus, puis un vieux taxi qui était tombé en panne sur le chemin du camp de yourte que leur avait indiqué le canadien, et après qu’’elles aient attendu plusieurs heures, que la nuit et le froid soient arrivés, il était enfin venu les récupérer avec un 4x4 récent et noir conduit par le seul de ses collègues qui était mongol, qui enseignait également en tant qu’’anglophone parce qu’’il avait étudié plusieurs années en Angleterre.
Les deux françaises étaient mal disposées à l’’égard du canadien, qui saisissait toute occasion pour raconter une expérience extraordinaire dans un pays exotique, mais d’’une façon inintéressante et ennuyeuse, ce qui le faisait passer pour une personne à la fois prétentieuse et stupide, ce qu’’il était moins en vérité qu’’une personne profondément triste, et vide, comme on pouvait le remarquer si on le regardait dans ses yeux bleus, ce qu’’aucune des deux françaises n’’avait fait car elles le trouvaient repoussant et fuyaient sa proximité de toutes les manières possibles, ce qui s’’avérait compliqué dans cette yourte isolée, dans ce groupe cohérent d’’anglophones. Cependant lorsque le canadien s’’était levé pour tenir compagnie à la brune qui pleurait dehors, les deux françaises l’’avaient remarqué et avaient tempéré leur jugement, qui était peut-être excessivement dur, et dû en partie à la fatigue du voyage.
La grosse anglaise, après avoir répondu à quelques questions de la française, s’’était levée pour prendre une bière, afin de changer de place poliment. Plus tard les françaises et le mongol avaient engagé la conversation, d’’une façon naturellement solidaire, parce qu’’ils étaient les seuls à n’’être pas anglo-saxons, et au delà, ils se trouvèrent sincèrement sympathiques. Les françaises exprimèrent quelques impressions sur la Mongolie, impressions exagérément positives sur la beauté des paysages et la grandeur de l’’histoire mongole, qui n’’avaient pas de rapport avec ce qu’’elles avaient vu réellement pendant cette première journée –– le bus bondé et sans amortisseurs, les alcooliques sur les bords de la route, la poussière, les nids de poule, la panne et le froid –– parce que leur intention était de valoriser le mongol par rapport aux anglo-saxons.

Ceux-ci avaient été, depuis la première seconde de leur arrivée, globalement antipathiques avec elles, ce qui s’’expliquait par un sentiment qu’’ils avaient en commun et qu’’elles n’’avaient pas, car elles venaient d’’arriver et qu’’elles n’’allaient pas rester, c’’était l’’appréhension de l’’hiver long.


D’’ici une à trois semaines commencerait l’’impossibilité de toute échappée hors d’’Oulan Bator, une odeur noire envelopperait la ville, l’’odeur des déchets en plastique brûlés pour chauffer les yourtes, qui persisterait jusqu’’au printemps. L’’appréhension de l’’hiver épargnait le mongol bien sûr et aussi le canadien, parce que ce dernier était originaire d’’une
grande île désolée, aussi lointaine et désolée que la Mongolie pouvait l’’être.


Des professeurs étaient sortis et fumaient devant la yourte, on entendait des éclats de rire.
Le mongol et le canadien s’’étaient mis à parler des élèves de l’’école privée dans laquelle ils enseignaient, qui n’’était pas la plus chère d’’Oulan Bator.
Le canadien évoqua une scène dont il avait été témoin dans la cour de récréation. Des enfants sautaient à pieds joints sur la tête d’’un camarade inanimé. Il s’’était demandé jusqu’’à quel point les enfants auraient continué sans son intervention.
Les deux françaises ne demandèrent pas si les agresseurs avaient été sanctionnés et comment, ni ce qui était arrivé à la victime.
Mais elles dirent c’’est horrible.
L’’anglaise parla de la violence des enfants mongols d’’une façon générale, puis du fait que les garçons ne pleuraient pas, ou s’’efforçaient de ne jamais pleurer, d’’un garçon en particulier qui avait pleuré en classe, à qui elle avait demandé si il pleurait, qui avait répondu non, alors que manifestement il pleurait, mais il ne voulait pas l’’avouer, et c’’était un garçon qui habituellement jouait au costaud.


Tout le monde se coucha quand l’’ambiance fut devenue vraiment morne, ce qui n’’arriva pas très tard. Le lendemain il y eu des toasts et des œœufs au petit déjeuner. Une des françaises voulut s’’approcher des chevaux, mais ceux-ci s’’éloignaient a mesure qu’’elle avançait, jusqu’’à ce qu’’elle renonce. Sur le chemin du retour elles virent des yacks, alors elles demandèrent au chauffeur de s’’arrêter pour prendre des photos, parce qu’’elles n’’avaient jamais vu de yacks, ou elles l’’avaient oublié, ou elles en avaient vu seulement au zoo. Plus loin des aigles étaient attachés à des piquets, et là elles prirent des photos sans descendre de la voiture.



30-11-2012 - Mathilde Nègre / photo Noë Lui

Publié dans le N°6 de L'Argent Pleure Ta Mère


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Rédigé par Mathilde Nègre

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Publié le 18 Février 2013

 

 

Vidéo clip

Sullivan Coredo / Mathilde Nègre

 

 

Mariana, quand je regarde dans tes yeux

 Mariana, quand je regarde dans tes yeux

 

Dis-moi mon amour qu'est-ce que tu vois

Quand tu regardes dans mes yeux



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Rédigé par Mathilde Nègre

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Publié le 7 Février 2013

   

La vidéo de la soirée du 18 décembre 2012

PAS de projection MAIS...

organisée par Bayonne Arrive au 9B à Paris !!!

 

Images : Pascal Monthaye

Montage : Laurent Jarrige


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Rédigé par Mathilde Nègre

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Publié le 1 Février 2013

pique_nique_chez_pinault--2-.JPG

 

François Pinault est depuis 2006 le 2ème actionnaire du groupe VINCI. Sa holding Artémis, également actionnaire de Bouygues, autre géant du BTP bien connu, a acquis près de 12 millions de titres du bétonneur de Notre-Dame-des-Landes ! Alors quand on a appris que Pinault représentait à lui seul 5% du capital de Vinci, on s'est dit que ça méritait bien un pique-nique sur la pelouse de son château !
Sans attendre d'y être invitéEs, nous nous sommes renduEs à quelques unEs sur le domaine de la Mormaire et, profitant d'une porte ouverte, nous sommes dirigéEs vers le parvis du château où nous avons déployé une banderole, avant de partager quelques morceaux de quiche et quelques bières artisanales made in ZAD.
Pour dire toute la vérité, nous ne nous sommes pas attardéEs. Après avoir expliqué l'objet de notre présence aux employéEs du (multi)milliardaire (sa fortune personnelle est de 8,1 milliards d'euros, soit 472 000 années de SMIC), nous sommes très vite repartiEs en criant quelques slogans bien à propos : « Pinault, pollueur, voleur, expropriation ! » Rien de bien méchant en somme...
Pinault et ses acolytes de Vinci, eux, ne se gênent pas pour projeter la destruction de 2000 hectares de bocages et de terres agricoles pour y construire un aéroport inutile et coûteux. Ils ne s'offusquent pas non plus du fait que des centaines d'hommes en uniforme violent quotidiennement les propriétés des habitants de la zone pour les en exproprier par la force. Ils ne sont pas gênés, de manière générale, du fait qu'ils contribuent au désastre écologique et à la destruction lente et irrémédiable de nos espaces de vie et de notre atmosphère.
Nous, pique-niqueur/euses du dimanche, résistantEs en bottes crasseuses, hordes indisciplinées et fières de l'être, revendiquons notre impertinente intrusion sur la modeste propriété du patron de Pinault-Printemps-Redoute.
Pour autant, nous regrettons que de jeunes randonneur/euses aient eu à subir la répression à notre place. En effet, 16 personnes de 17 à 20 ans ont été interpelléEs (info AFP reprise par divers média) sur un chemin de campagne et maintenues en garde-à-vue durant 45 heures, subissant auditions et relevés d'empreintes digitales et génétiques.
InculpéEs pour « violation de domicile » et « menaces de mort », ainsi que pour « refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques » et « refus de se soumettre aux prélèvements biologiques » pour certainEs, ils et elles comparaîtront les 28 février 2013 à 9h30 devant le Juge des Enfants au TGI de Paris et le 11 mars 2013 à 14h devant la 7ème chambre D du TGI de Versailles.
Nous, militantEs de tous âges, agissant en conscience et en accord avec nos principes, exprimons toute notre solidarité avec les inculpéEs et appelons chacunE à nous rejoindre dans notre lutte déterminée contre Vinci et son monde, contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et contre tous les autres Grands Projets Inutiles et Imposés !
Des personnes du collectif parisien de soutien à la lutte contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes

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Rédigé par Mathilde Nègre

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Publié le 22 Janvier 2013

 


 

 

Je suis humide

Je frôle l’algue

Le lichen bleu

 

Je suis froide

Sous l’herbe

Les joues contre les radicelles

Les yeux frais

 

Le sel et le feu

Ne m’embaument pas

Comme toi

Ô homme

Anhistorique

 

Le sel et le feu

Me tuent

 

Mmm

Je vais fumer

Mmm

Je vais fumer

 

J’ai nagé dans la terre

Pour trouver quel mollusque

Je t’ai vu

De sous la surface

Former des arabesques

Lourdes de blancheur

Et qui rampent

 

Car les plantes aussi fument

 

Tu prépares la mort

Par plaisir,

Tu t’es tatoué des cernes

Pour faire peur

 

Mais rien n’assèche tes yeux

Car tu le possèdes

Ton sexe couché  

Allongé comme moi

 

Mmm

Je vais fumer

Mmm

Je vais fumer

 

Toutes les choses aquatiques

De mes poumons

Vont sécher

S’échapper en poussière

Dans l’air jaune

Et moi je serai au dessus de ta tête.

 

Je vais fumer

Mmm

Mmm

Je vais fumer

 

 

Paris, janvier 2013

Texte : Mathilde Nègre

Musique : Sullivan Coredo / Mathilde Nègre

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Rédigé par Mathilde Nègre

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Publié le 8 Janvier 2013

 

En quoi les arguments des défenseurs du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ne justifient en rien la destruction de toute une région de bocage ?
Cette vidéo rend compte de la prise de position de l'ARS-Combat contre le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, dans le contexte de la lutte contre l'artificialisation des sols.

Le 4 janvier 2013

 

Voir la vidéo

 

 

Rousty parle de Notre-Dame-des-Landes et de l'histoire de la ZAD.

Le 28 décembre 2012

 


 

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Rédigé par Mathilde Nègre

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